Stabat Mater, Anouk Dunant Gonzenbach, 14/4/2017

Rejeté par tous, même par son Père
Seul sur la croix
Il a peur, il souffre, il pleure
Il crie
Mais pas de réponse

Et sa mère, pleine de douleur se tenait
Debout, au pied de la croix, en larmes

Il est totalement abandonné
Le lien est cassé
Il devait être abandonné
Il devait passer par là
Et il le savait
Mais il ne pensait pas que cela ferait si mal

Et sa mère, pleine de douleur se tenait
Debout, au pied de la croix, en larmes

Dieu terrassé, à terre n’abandonne pas
mais
Il fallait la croix
Il fallait le vide il fallait que tous connaissent le vide
Pour recevoir autre chose
Nous on le sait depuis
Mais eux, en ce vendredi
C’est le vide, jusqu’à ce qui viendra
Le dimanche matin

Et la Mère, source d’amour pleine de douleur se tenait
Debout, au pied de la croix, en larmes
Pendant qu’on y crucifiait son fils.

In Anouk Dunant Gonzenbach, Les mots de tout au fond, éditions des Sables, Genève, 2018.