Le ciel, on va le refaire, Anouk Dunant Gonzenbach, avril 2015

« Le ciel, on va le refaire »
un sms pour rire,
à propos d’autre chose,
j’ai reçu.

Et là, soudainement, inexplicablement,
l’insaisissable s’éclaire
un peu.
Je voudrais tellement y croire.

Jésus, la résurrection, c’est impossible,
Mais c’est.
Depuis 2000 ans.
Un bouleversement dans l’histoire du monde.
On y croit, on n’y croit pas, mais c’est.

Pâques, c’est Dieu qui envoie un sms
un message pour
donner confiance
en ce qui est impensable tellement c’est fou.

J’ai confiance.
Et peut-être c’est cela,
ce Jésus, ce Dieu,
ce qu’il est difficile de nommer.
« Le ciel, on va le refaire »
ou
« aie confiance et aime »
Ce genre de mots,
s’il les dit, s’il les a dit
peut-être que je peux voir différemment
arriver à y croire
à m’y abandonner
puisque sur terre
Merlin l’enchanteur n’existe pas.

Une question de confiance
ancrage
de mes valeurs.

Pâques, c’est Dieu qui envoie un sms
Notre réponse
ça s’appelle la prière peut-être
ça s’appelle la foi et l’espérance
ça s’appelle l’amour.

In Anouk Dunant Gonzenbach, Les mots de tout au fond, éditions des Sables, Genève, 2018.