« Je ne sais pas si violoniste rime avec trapéziste mais je sais que pasteur rime avec jongleur. »
Lors d’un entretien à Paris avec le poète Yves Bonnefoy je lui partageais mon projet de spectacle interactif intitulé « jongler la rédemption », dont le but était de réhabiliter l’idée de la rédemption. Le vieux poète, l’air malicieux, a immédiatement commenté en souriant : c’est le jonglage que vous réhabilitez. Il avait peut-être raison, mais jongler l’évangile c’est le décaler pour le faire entendre et voir d’une manière nouvelle, inattendue. Les balles symbolisent les personnages des récits bibliques, d’Adam et Eve et le fruit à croquer jusqu’à Jésus ressuscité et les disciples d’Emmaüs, et leurs mouvements illustrent ce qui est raconté dans le même temps. Le jeu réveille chez l’adulte ce qui relève de l’enfant, et le rend mieux disposé à s’étonner et s’émerveiller.
Jean-Michel Perret